UNTITLED 2

Le sujet n°1 était enfin libre. Il était issu d'une expérience visant à créer un surhomme en modifiant peu à peu le génome humain. Cela remontait à quatre générations. Tout cela, il ne l'avait appris que récemment. Depuis qu'il était né, on ne lui avait attribué qu'un seul nom : sujet 1. Sa vie n'avait été que réclusion et souffrance. Au début, il ne s'en souciait pas, comment pouvait-il? Il croyait que tout le monde vivait comme ça, en ayant pour seuls contacts humains des savant qui venaient pour effectuer une batterie de tests, autant physique que sur son cerveau. Mais très vite, à 3 ans, alors qu'il faisait preuve d'une étonnante maturité et commençait à lire les grands classiques, il s'était rendu compte que la vie normale n'était pas celle qu'il vivait. Vivre tout seul avec pour seule compagnie des savants venants de temps en temps pour faire des tests et un garde qui lui apportait sa nourriture en le regardait avec dégoût, comme s'il était un monstre, c'était son quotidien. Surtout le garde. Il ne comprenait pas, il n'était pas différent d'un homme, mis à part sa grande taille (à cinq ans, il mesurait plus de 1m40, sa musculature développée, et son esprit. Mais il avait commencé à haïr l'espèce humaine à cinq ans et demi.
- Pourquoi me regardez-vous tous le temps comme ça, avait-il demandé au garde, dans sa naïveté.
- Parce que tu es un monstre, une erreur de la nature, avait répondu le garde, méprisant.
- Ce n'est pas vrai! Avait-il répondu, en poussant le garde. Il ne fallait pas oublier que, malgré sa maturité, il était quand même un garçon de cinq ans.
- Ne me touches pas, abomination, aberration, avait hurlé le garde. Je supporte de te voir, et c'est déjà beaucoup trop...
Il n'eut pas le temps d'en dire plus, le sujet n°1 s'était jeté sur lui, et le frappait à la manière des jeunes enfants, griffant et mordant. Immédiatement, un dizaine de gardes déboulèrent, l'attrapèrent, et le rouèrent de coups. Il s'en était sorti in extremis, et seulement parce qu'il n'était pas humain, et que son système immunitaire était beaucoup pus développé que la normale. Un humain aurait succombé à des douzaines d'infections. Les savant arrivèrent, et lui injectèrent un liquide dans le sang, en discutant entre eux:
- Ca devrait l'endormir pendant le reste de sa vie, disait l'un.
- Je vous avais dis que c'était une mauvaise idée, répondit l'autre. Maintenant, on a un garde mort.
Puis le sujet n°1 s’endormit, sous l'effet de anesthésiant. Il s'était réveillé neuf ans plus tard, remarquant qu'il était sous perfusion. Puis les événements se remirent en place dans son cerveau. Pendant l'année qui suivit, il entendit des bribes de conversations et comprit la situation: il était alimenté par perfusion pendant que les savants faisaient leurs tests, croyants qu'il était inconscient pour le reste de sa vie. Les imbéciles, pensa-t-il! Ils m'ont donné une dose pour un humain normal. Mais il ne pouvait contrôler ses muscles, et ce fut au bout d'un an qu'ils répondirent enfin. Pendant ce temps, il haïssait sauvagement les savants, les gardes, l'espèce humaine, et même le monde. Seule cette haine lui permettait de tenir.
Mais maintenant, il était libre. Il brisa ses liens, et tua les scientifiques qui étaient là. Il sortit de la pièce le plus discrètement possible, étouffa deux gardes, puis, voyant une pièce avec marqué "sujet n°2", il entra. Il découvrit quelqu'un qui, comme lui, était étonnamment grand, mais qui, selon leurs critères, devait avoir un ou deux ans de moins que lui. Il brisa le libéra et le réveilla. Il avait subi le même sort que lui. Il continua d'avancer dans le bâtiment, mais en cherchant d'éventuels "frères", des personnes comme lui. Il en trouva dix de plus. Ils étaient douze, et selon les documents, le plus jeune devait avoir 8 ans, et avait la taille d'un adulte. Toujours d'après les mêmes documents, ils avaient tous subi des modifications différentes, plus détaillées pour les plus jeunes. Le sujet n°1 avait eu des modifications un peu partout, mais les recherches s'étaient affinées. Mais tout cela n'avait pas d'importance. Maintenant, lui et ses frères étaient libérés de leur "prison", et ils avaient soif de vengeance...

C'était en mai 2014. Pierre était à la cantine du collège, en train de discuter avec ses amis Bean, Sébastien, Matt, Oscar et Tim. Ils étaient tous en troisième. A la table d'à coté discutaient Elana et Angeline, deux de leurs amies. Tout d'un coup, ils entendirent des bruits de vaisselle cassée suivis de cris d'agonie. Puis ils le virent. C'était une espèce de colosse, de plus de deux mètres, étonnamment musclé, qui tenait dans chaque main une hache ensanglantée. Tous les élèves présents dans la cantine poussèrent des cris d'effroi en le voyant, et se ruèrent vers la sortie. Pendant ce temps, le sujet n°1 en profita pour tuer les professeur et les surveillants. A ceux qu'il haïssait le plus, les adolescent, ceux comme qui il aurait du être, il réservait un sort beaucoup plus cruel. Tandis qu'il imaginait toutes sortes de torture, les élèves étaient sortis.
- C'est quoi ce bordel, demanda Pierre, sachant bien que personne ne le savait.
- Il faut appeler la police! Hurla quelqu'un, un.
- Oui, c'est ce qu'on devrait faire, dit Bean aux autres.
- Allez, on y va, fit Tim.
Ils se dirigèrent vers la loge, et y entrèrent. Découvrant un cadavre, ils eurent le haut-le-cœur. Pierre décrocha le téléphone et composa le numéro de la gendarmerie, mais personne ne répondit.
- Il peut pas avoir tuer tous les gendarmes, il sûrement coupé un fil, observa Tim.
- On a plus qu'à aller sur place, maintenant, fit Pierre.
lorsqu'ils sortirent de la loge, Elana et Angeline les abordèrent:
-Hé, où vous allez? Demanda Elana.
- A la gendarmerie, répondit Bean.
- Pourquoi? Demanda Angeline. Vous pouvez pas téléphoner?
- Ca répond pas. Je pense pas qu'il les ait tués, il a sûrement coupé un fil.
- On peut vous accompagner? Demanda Elana.
- Je vois pas de problème, répondit Bean...
Ils partirent en courant, pendant que les autres collégiens se ruaient vers la sortie en hurlant. Lorsqu'ils arrivèrent à la gendarmerie, il ne trouvèrent personne à l'intérieur.
- C'est pas possible! comment il a pu tuer tous les gendarmes?! Fit Pierre.
En cherchant partout, ils trouvèrent des matraques et quelques pistolets. Pierre cherchait dans une pièce, quand soudain, il eu un cri d'horreur. En l'entendant, les autres accoururent, et le trouvèrent horrifié à la vue d'une dizaine de cadavres, les gendarmes de la ville. Ils étaient tous horriblement mutilés, désarmés, et entassés.
- J'ai regardé dans ce meuble, et les corps sont tombés, dit enfin Pierre. On dirait qu'il a réussi à les tuer, finalement.

Après maintes réflexions, le sujet n°1 avait décidé de la manière dont il se vengerait.Il laisserait le adolescent s’entre tuer entre eux, les meilleur amis s'entre déchirer. Et à ceux qui se ligueraient contre lui, il réservait tout un éventail de tortures raffinés, comme ce qu'il avait fait à ceux qu'il avait trouvé dans les maisons des alentours...

Pierre rentra chez lui, et en ouvrant la porte, vit des traces de sang. Pris d'une immense inquiétude, il. se rua à l'intérieur, et découvrit les corps mutilés de sa mère et de son frère. Pris d'une rage subite, il hurla. Il allait tuer le salopard qui avait fait ça! Peu importait qu'il fasse plus de deux mètres, il allait le tuer, il le jurait. Il alla en courant au magasin de jardinage, où il trouva Matt et Bean, dans le même état d'esprit que lui. Il prit deux machettes et les accompagna. En sortant, il vit Sébastien arriver.
-Je vais le tuer, le massacrer, répétait-il.
Au même moment, ils virent Maxime et toute une bande de petites frappes arriver.
-Vous! Vous avez intérêt à rejoindre le Maître. Sinon, on vous tue!
- Le "Maître"? Fit Pierre.
-Celui qui est venu ce midi. Il nous a laissé en vie à condition qu'on fasse en sorte que tout le monde rejoigne son camps.
-Vous êtes lâches au point de servir celui qui a tué vos parents et vos frères? Fit Bean, indigné.
-On s'en fout! Fit Maxime. Tout ce qui compte, c'est nous. Alors, vous nous rejoignez, ou vous voulez mourir?
A ce moment, Pierre, Matt et Bean laissèrent éclater toute la rage qu'ils avaient accumulé pendant la discussion et foncèrent presque en même temps.
-Vous avez fait votre choix, dit Maxime.

Le sujet n°1 était plutôt content de lui pour deux raison: Ses "frères" avaient eux aussi réussis leur arrivées, et maintenant, ils "contrôlaient" toute l’île de France. De deux, il avait trouvé des adolescents égocentriques et idiots qu'il avait réussi à mettre de son coté. Lui et ses frères devraient bientôt continuer leur avancé et partir pour les régions voisines...